Alpinisme à la Bérarde ?

Le massif des Écrins suscite l’intérêt des alpinistes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. L’ascension du Pelvoux 3943 m est réalisée en 1830 par le Capitaine Durand, Moore et Whymper gravissent la Barre des Écrins 4102 m en 1864, Coolidge réalise 53 ascensions de sommets vierges entre 1870 et 1886, enfin Gaspard et sa Meije réputée inaccessible en 1877.

Amadouvier ?

Ce champignon est remarquable car nous avons la preuve qu'il a été utilisé au néolithique par l'homme pour transporter et conserver des braises (Otzi, l'homme de glace âgé d'environ 5000 ans découvert en 1991, en portait sur lui). Ce champignon a également été utilisé pour confectionner des sacs et des chapeaux ; aujourd'hui, cet artisanat a presque disparu.

Anciens puits de pétrole de Chailly ?

Le gisement de pétrole de Chailly a été découvert en 1958 et exploité par le groupe ELF Aquitaine puis TOTAL jusqu’en 1986. En 28 ans d’exploitation, les 48 puits ont produit jusqu’à 9,5 millions de barils. Aujourd’hui cet outil de forage est le témoin historique de l’activité pétrolière en forêt de Fontainebleau.

Apollon ?

Papillon roi des montagnes et ami du froid qui affectionne les éboullis et pierrier de l'étage subalpin (autour de 2000 mètres). Il aime les milieux ouverts et la fraicheur de l'altitude. Particularité : il possède des ocelles (tâches) rouges sur les ailes postérieures.

Arcabas ?

Artiste peintre français né en 1926. L’enseignement (Université des Sciences Sociales de Grenoble) et la création sont ses deux activités principales. Avant tout peintre, il a pratiqué toutes les formes d’art plastique (dessin, gravure, sculpture, vitrail, tapisserie, ébénisterie). Arcabas est un multi-artiste et l’ensemble de son œuvre à St-Hugues en est la démonstration.

Basilique Saint-Mathurin ?

Cette église est l’un des joyaux de l’architecture gothique d’Île-de-France. Elle fut construite entre la fin du XIIème siècle et le début du XVIème siècle grâce à la légende faisant naître Saint-Mathurin à Larchant, à la fin du IIIème siècle. Un pèlerinage important pour la guérison des fous et des possédés se développa sur son tombeau. Plusieurs rois y passèrent aussi (Charles IV, François Ier et Henri IV), ce qui rendit nécessaire la construction d’une grande basilique. Longueur intérieure totale (y compris la nef ruinée) : 57 mètres, longueur du transept : 29 mètres, hauteur des voûtes : 18 mètres, hauteur de la tour : 50 mètres ! Malheureusement, elle a subi des dégradations irrémédiable durant les guerres de religion (conflit entre catholiques et protestants), tout particulièrement en 1568 où l’église et le village sont incendiés. Dans les années 1980, une campagne de restauration fut engagée, sous l’impulsion de l’Association Culturelle de Larchant.

Belledonne ?

D'après P.-L. Rousset, Belledonne aurait une origine préceltique associée aux racines bel, bal, bol signifiant « hauteur », « rocher », « belvédère » avec l'ajout plus tardif de la finale done. C'est l'arrivée du latin bellus qui aurait induit un glissement de sens en faisant perdre la signification première de « rocher élevé » au profit du qualificatif de « beauté ». Il aurait alors fallu expliquer ce qui était « beau », on décida un rapprochement imagé avec donna, la « mère ». Ainsi la ressemblance du Grand Pic à une femme ayant à ses côtés un enfant est très souvent évoquée.

Raymond Joffre accrédite cette hypothèse de bella donna, « la belle dame », que les émigrants italiens auraient initiée.

Autre hypothèse trouvant racine dans la langue gauloise : belo signifie « puissant », « imposant » et dunon désigne soit un lieu fortifié, soit une muraille pouvant constituer un obstacle difficile à vaincre. Le nom Belledonne serait alors issu de belodunon, datant de 2500 ans au moins, dont le sens se serait perdu au fur et à mesure que d'autres langues s'imposèrent.

Benoîte rampante ?

La benoîte avec ses fleurs jaune vif est une plante médicinale renommée depuis l’antiquité. Elle pousse dans les éboulis et les moraines, entre 2000 et 3000 m. Jadis, il était recommandé de l’accrocher au-dessus des portes des maisons pour éloigner le diable.

Boulaie ?

Forêt de bouleau appelée aussi bétulaie. Cette espèce pionnière se rencontre à l’étage subalpin au-dessus de la limite forestière. Le bouleau est un très bon combustible, notamment son écorce qui est d’une aide précieuse pour démarrer un feu.

Bouquetin de Belledonne ?

Ce bouc des rochers a été réintroduit dans le massif en 1983. Grimpeur confirmé avec ses sabots antidérapants, il trouve dans les milieux escarpés, parois rocheuses et prairies d’altitude un habitat à son pied dans Belledonne.

Chez le bouquetin, hormis les deux premières années, la confusion entre mâle et femelle, ou étagne, n’est guère possible : le mâle adulte est deux fois plus lourd que la femelle puisqu’il peut peser jusqu’à 100 kg ! De plus ses cornes peuvent mesurer 1 m, alors qu’elles ne dépassent guère 30 cm chez l’étagne.

Butte St-Louis ?

L’ermitage de la Butte St-Louis a été construit entre le XIème et XIIIème siècle. Selon la légende St-Louis l’aurait fondé à la suite d’une attaque de brigands en 1264. Après avoir accueilli des ermites, les bâtiments auraient été démantelés sur ordre de Louis XIV. Certains murs restent encore visibles aujourd’hui.

Cassenoix moucheté ?

De la famille des Corvidés, cet oiseau possède un cri caractéristique avec son « Kree Kree Kree ». En montagne, il affectionne les zones de pins cembros et d’épicéas. Durant l’été, il disperse ses réserves de nourriture dans plusieurs milliers de caches sur tout son domaine en prévision de l’hiver.

Les graines non retrouvées pourront germer et croître. Le cassenoix moucheté est donc un propagateur des espèces dont il consomme les graines.

Il apprécie particulièrement les épicéas qui lui assurent une protection naturelle contre la neige pour le nid et des caches de nourriture.

Cerf ?

Le plus gros herbivore de nos montagnes pesant de 100 à 200 kg. Il vit environ 20 ans et se nourrit d’herbes, laîches, feuilles d’arbres, écorces, lichens et champignons. Ses prédateurs naturels dans les Pyrénées : l’aigle royal, le renard et le loup qui revient progressivement.

Champlieu ?

Ce site Gallo-Romain proche de l’ancienne ville gauloise de Senlis nommé Augustomagus de la tribu des Sulbanectes comprend un temple, un forum, un théâtre (voir photo), une palestre et des thermes (voir photo).

Chamois de Chartreuse ?

Le chamois de Chartreuse (Rupicapra rupicapra cartusiana) est une sous-espèce du chamois des Alpes (Rupicapra rupicapra rupicapra). Cela peut paraître surprenant mais ce chamois est plus proche génétiquement du chamois des Abruzzes qu’un chamois des Bauges ou de Belledonne ! C’est un chamois plus trapu ayant un crâne et une mâchoire plus grandes que son cousin des Alpes. Les cornes du chamois de Chartreuse sont très souvent aplaties au niveau du crochet apical.
En 2008, Rodriguez a confirmé par des analyses génétiques que le chamois de Chartreuse est une espèce à part et que les introductions de chamois des Bauges dans les années 70 auraient été sans conséquences sur le plan génétique.
Pour en savoir plus : Le Chamois de JULLIEN Jean-Michel, Editions biotopes, 2012.

Charmant Som ?

Etymologie du Charmant Som : le sommet des prairies de chaume, d’herbes d’alpage. Il n’empêche qu’il est aussi charmant !

Château de la Celle ?

Château construit vers 1610 par Claude de Harville dans un style Louis XIII. Architecture du bâtiment avec ses pierres, briques et ardoises, ses toitures pentues, la simplicité des lignes s’inspirant de la seconde Renaissance. Il a appartenu en 1870 au Duc d’Uzès puis à son petit fils le Duc de Brissac. Classé monument historique en 1966, il appartient aujourd’hui à un propriétaire privé soucieux de sauvegarder l’esprit du lieu.

Château de Chamerolles ?

Bertrand Dulac, seigneur de Bazoches-les-Gallerandes acquiert en 1440 la seigneurie de Chamerolles dont la superficie représente plusieurs milliers d’hectares. Entre 1500 et 1530, Lancelot Ier du Lac, Chambellan de Louis XII et Gouverneur d’Orléans, entreprend la reconstruction de l’ancienne bâtisse médiévale de Chamerolles afin d’en faire un véritable château de plaisance répondant aux canons de la Renaissance. Le parti architectural (décor de briques polychromes, galerie couverte…) s’inspire en partie de l’aile Louis XII du château de Blois, construite vers 1500.

François Ier y fait avec sa suite deux séjours, en 1530 et 1532, sur le trajet de Chambord à Fontainebleau. C'est en 1987, que l’édifice est acheté par le Département du Loiret à la Ville de Paris. En 1992, après cinq années de travaux, la restauration du château, du parc paysager et des jardins Renaissance est achevée. Le Musée-Promenade des parfums y est créé en écho à la Cosmetic Valley. En 2009, une ancienne halle agricole gâtinaise de 35 m de long et de 12,50 m de haut est entièrement restaurée et installée sur le site afin d’y accueillir des manifestations.

Chemin Jean Racine ?

Sentier de randonnée traversant la vallée de Chevreuse jusqu'à l'abbaye de Port-Royal des Champs. On y retrouve de nombreux écrits du poète Jean Racine gravés sur des bornes, notament ces quelques vers :

« Que je me plais sur ces montagnes

Qui s’élevant jusqu’au cieux

D’un diadème gracieux

Couronnent ces belles campagnes »

Ecrit en 1661 par Jean Racine (1639-1699), l’un des plus grand dramaturge et poète français éduqué par les « Solitaires », les religieuses de Port-Royal.

Chêne pubescent ?

Appelé aussi chêne blanc, ce petit arbre que l'on trouve dans les régions méditerranéennes est assez indiférent à la nature des sols. Il est parfaitement adapté aux faibles précitations, de l'ordre de 400 millimètres par an.

Commanderie des Templiers de Fourche ?

L’ancienne commanderie des Templiers de Fourche-en-Gâtinais daterait du 12ème siècle (chapelle de 1150).

Après la supression de l’ordre du Temple en 1312, elle devint un lieu d’ermitage au 17ème siècle puis avec la Révolution le lieu fut transformé en carrière et la toiture de la chapelle s’effondra en 1792.

C’est en 1973 que l’Association du Centre de Recherche et de Documentation Médiévales et Archéologiques de Saint-Mammès organisa le sauvetage du site. Des travaux importants furent réalisés et permirent de mettre à jour 73 sépultures, 2 caves, une prison, des latrines, un four à pain, les fondations d’une ancienne salle et d’un bâtiment de pierre.

En 2014, le CRDMA a pu acquérir la chapelle et y a fait installer une statue de dévotion de la vierge rappelant l’attachement des chevaliers du Temple pour elle.

Visite guidée sur demande : crdma77@gmail.com.

Cuise ?

Ancien nom de la forêt de Compiègne durant le Moyen-Âge.

Edelweiss ?

Cette fleur laineuse, de couleur blanche, disposée en étoile et appelée étoile d’argent est sans doute la plante montagnarde la plus renommée. Elle s’adapte très bien au climat montagnard en supportant de grandes différences de température, le vent et la sécheresse. Elle pousse de juillet à septembre dans les endroits rocailleux et les pelouses, surtout en terrain calcaire, généralement entre 1700 et 3400 mètres d’altitude. Note : edelweiss est un nom masculin.

Engoulevent ?

L'engoulevent d'Europe rejoint le massif de Fontainebleau de juin à septembre depuis l'Afrique subsaharienne. Selon les derniers comptages de l'ANVL (Association des Naturaliste de la Vallée du Loing) en 2016, il y aurait plus d'une centaine de couples. C'est un oiseau crépusculaire et nocturne, qui affectionne les milieux de landes à bruyère. Cet oiseau ne construit pas de nid, mais pond ses deux oeufs directement sur le sol.

Etang d’Araing ?

L'Étang d'Araing est à l'origine un lac naturel d'altitude. Un barrage y est construit au XVIIIe siècle puis rebâti par EDF en 1935 faisant passer sa superficie de 23 à 32 hectares. Le barrage a une longueur de 230 mètres et une capacité de 8,44 millions de mètre cube d'eau. Le site alimente l’usine hydroélectrique d’Eylie ayant une production annuelle de 35 millions de kilowatts-heures. Elle permet donc d’alimenter en électricité près de 8000 foyers.

Escalade à Fontainebleau ?

Le premier parcours d'escalade a été créé en 1947 par Fred Bernick. Les parcours ont différentes couleurs selon le niveau de difficulté :

- blanc (trait épais) = très facile ;

- jaune = facile ou peu difficile ;

- orange = assez difficile ;

- bleu = difficile ;

- rouge = très difficile ;

- noir ou blanc (trait fin) = extrêmement difficile.

Espace Naturel Sensible (ENS) ?

Espace naturel classé proche du statut de réserve naturelle dont les gérants assurent la protection, la sensibilisation et le suivi scientifique.

Forêt d’exception ?

Label attribué à la forêt domaniale de la Grande Chartreuse (8500 hectares) en 2015. Ce label créé en 2007 porte l’engagement d’une gestion exemplaire de l’espace forestier dans le cadre d’une gestion partagée associant l’ONF et les différents acteurs locaux.

Il s’agit de concilier la production du bois et la préservation du patrimoine naturel et historique.

Un bois d’exception c’est :
- une croissance importante et régulière des arbres ;
- un diamètre important des conifères ;
- une hauteur et rectitudes des arbres ;
- une grande résistance mécanique du bois pratique pour la construction.

Grenouille rousse ?

Espèce qui s’adapte très bien à l’étage alpin avec une présence jusqu’à 2800 mètres d’altitude dans les Alpes. Son museau est court et ses tympans sont plus petits que ses yeux. Sa couleur varie dans les bruns avec des variantes jaunes, oranges et rouges.

En juin, elle pond de 1000 à 4000 œufs qui flottent dans les mares. Elle se nourrit d’insectes, d’araignées, de cloportes et de limaces. L’hiver, elle hiberne en s’enterrant sous une pierre ou en s’envasant dans le fond d’un ruisseau.

Une espèce proche, la grenouille agile dont le museau est long et pointu mais qui ne vit généralement pas au-dessus des 1000 mètres d’altitude.

Grotte à la peinture de la Roche au Diable ?

La commune de Larchant est un des lieux les plus riches en abris ornés du Massif de Fontainebleau. Une centaine d’entre eux ont été recensés dont la Grotte à la peinture découverte en 1959 par Jacques Hinout. Son nom provient de la présence des traces de couleur ocre relevées sur son plafond. On y trouve surtout de nombreuses gravures de sillons, de marelles, de quadrillages et d'arboriformes (représentation du soleil). On y a retrouvé aussi des restes d’activités humaines (silex, ossements, foyers).

Grotte Vibert ?

Appelée également Roche Vibert, du nom de son découvreur, cette cavité ornée a été classée monument historique en 1956. Les parois de cet abri sont recouvertes de gravures, on peut notamment y observer la figuration d'une déesse mère datant de la fin du Néolithique (gravure absolument identique à la tête de la statue-menhir de Saint-Sernin dans l'Aveyron).

Gypaète barbu ?

Un couple d’une femelle avec deux mâles a choisi le plateau d’Emparis comme nouveau territoire et une première naissance a été observée en 2019 ! C’est le début d’une lente reconquête après des années d’absence.

Ce rapace charognard de 3 mètres d’envergure, à l’œil cerclé de rouge et au plumage orange dû à son habitude de prendre des bains de boue ferrugineuse, est aussi appelé casseur d’os. Il les emporte dans ses serres pour les lâcher en vol au-dessus d’un pierrier. Il peut ensuite ingurgiter des os mesurant jusqu’à 25 centimètres grâce à ses sucs gastriques qui vont les dissoudre. Son rôle écologique est important en montagne, car il finit le nettoyage d’une carcasse après le grand corbeau et les vautours. Il empêche ainsi les mauvaises bactéries, les parasites et les maladies de proliférer.

Le plateau d’Emparis et la combe de Malaval lui offre un milieu idéal avec des falaises ensoleillées, des pierriers pour casser les os, des vires et cavités pour nicher, des courants thermiques ascendants pour atteindre les vents réguliers en altitude sans un battement d’ailes, et enfin un site d’estive de milliers d’ovins comme apport continu en nourriture.

Isard  ?

C’est le nom donné au chamois des Pyrénées. Sous-espèce à part entière sur le plan génétique, l’isard est plus petit que son cousin des Alpes.

L’Ecot ?

Ce hameau au départ de la randonnée est situé à 2046 mètres d’altitude. Il a été habité à l’année jusqu’en 1968. Il comptait encore 60 habitants en 1886 mais la mécanisation motorisée et l’industrialisation des pratiques agricoles après la seconde guerre mondiale ont eu raison des derniers irréductibles. Malgré cela, il reste dynamique l’été et on y produit dans ses alpages le fromage Bleu de Bonneval.

Linaire alpine ?

Elle est appelée aussi gueule-de-lion en raison de la forme de sa corolle rappelant la tête de cet animal. Au Moyen-Âge, la linaire était utilisée pour protéger les enfants des mauvais sorts jetés par les sorcières.

Lynx en Chartreuse ?

Animal très discret, il a fait son grand retour officiel en 1992, lorsqu’un individu a été retrouvé dans un piège à chamois vers le secteur du Grand Som. Les 5 à 6 lynx détectés entre 2017 et 2019 proviennent principalement du Jura. Ils sont surtout présents dans l’ouest du massif vers le Charmont Som, le Grand Som et l’Outhéran. La réserve naturelle contribue à renforcer sa présence grâce à la protection d’espèces comme le chamois, son principal garde-manger. Ses autres proies favorites sont le chevreuil et le lièvre commun, des espèces abondantes sur le massif.

Il a donc tout en Chartreuse pour se constituer un bastion pouvant lui permettre de recoloniser petit à petit d’autres secteurs des Alpes. Mais pour cela, il faudra créer des corridors écologiques pour lui faciliter la traversée de vallées de plus en plus urbanisées.

Mare aux Evées ?

Mare circulaire de 2 hectares cernée d'un réseau de fossés créés de 1833 à 1835 pour assainir un vaste marécage. Cette mare est vraissemblablement en contact avec la nappe de Brie.

C'est une mare eutrophique avec un fort apport en matière organique créant une carrence en oxygène, une production de vase et une opacification de l'eau.

Mare de platière ?

Mare dite oligotrophe, leur milieu est pauvre en substance nutritive et en éléments organiques mais riche en oxygène. Comme leur nom l'indique, elle repose sur des platières de grès.

C'est dans ce type de mare qu'évolue la minicrevette Tanymastix stagnalis.

Mares forestières ?

La forêt de Marly compte une cinquantaine de mares forestières. Ces milieux humides restent fragiles (envahissement de la végétation et fermeture de la mare). L’ONF veille au maintien et à la restauration de ces habitats qui abritent encore 9 espèces d’amphibiens dont la salamandre tachetée, le triton alpestre, la grenouille verte et le crapaud commun.

Marmotte ?

La marmotte des Alpes est après le castor le plus gros rongeur en France avec un poids de 6,5 kg à l’automne. Elle hiberne près de 6 mois de novembre à avril. Durant cette période, le nombre de ses mouvements respiratoires tombe de 30 à 4 par minute et ses battements de cœur passent de 90 à 10 !

Après l’hibernation, elle s’accouple puis élève ses marmottons. Sa vue est inférieure à celle de l’homme mais son ouïe et son odorat sont particulièrement développés. Son principal prédateur reste l’aigle royal, vient ensuite le renard.

Mégalithe ?

L’Ariège compte une quinzaine de mégalithes datant de l’âge du bronze (1800-700 av JC). Ces dolmens constitués de blocs de pierre étaient des monuments funéraires ayant abrités des sépultures collectives.

Minicrevette Tanymastix stagnalis ?

Tanymastix stagnalis est un crustacé confiné aux flaques d’eau temporaires. Ses œufs supportent le gel et la sécheresse. On ne trouve cette crevette en France qu’en Camargue et à Fontainebleau.

Molinie ?

La molinie est une graminée à tiges raides poussant dans les milieux humides.

Néflier ?

Le néflier est un petit arbre de 5 à 6 mètres de haut, à tronc tortueux et écorce écailleuse. Affectionnant plutôt le milieu méditerranéen, provenant d'Asie Mineure et rapportés par les Romains, quelques spécimens peuvent être observés en forêt de Fontainebleau. Ses fruits, de 2 à 3 centimètres de diamètre en forme de petite poire, poussent en octobre. Ils sont consommables après plusieurs semaines de conservation dans un local aéré jusqu'à l'amollissement de la pulpe. Son bois est utilisé pour les manches d'outils, exemple : le bâton de marche basque (le makhila).

Ours des Pyrénées ?

L’ours des Pyrénées a été réintroduit sur la commune de Melles en 1996 avec 3 individus provenant de Slovénie. En 25 ans, une petite population a pu se constituer avec près de 70 individus présents (chiffres de 2021). L’espèce reste fragile mais chaque année les nombreuses naissances viennent confirmer que l’ours s’adapte bien au massif pyrénéen.

Paul Decauville (1846-1922) ?

Cet ingénieur est l’inventeur d’un système de transport de minerai par un rail à voie étroite sur lequel circulaient des wagonnets tirés par des mules. Pour construire ici il a fallu tailler dans la roche et percer une série de tunnels à flanc de montagne. Cette installation avait l'avantage d'être démontable et l’on pouvait abriter les rails et wagonnets dans les tunnels durant l'hiver et les protéger ainsi des avalanches.

Pessière ?

Une pessière est une forêt d’épicéas.

Pétroglyphe ?

Un pétroglyphe est un dessin symbolique gravé sur de la pierre (surface rocheuse à l'état naturel) et fait donc partie de l'art rupestre. Le terme provient des mots grecs petros (ou petra) pour pierre et glyphein pour gravure. Les pétroglyphes sont généralement associés aux peuples préhistoriques néolithiques et furent la forme dominante des symboles de pré-écriture utilisés pour la communication de 10 000 av. J.-C. jusqu'à 5 000 av. J.-C. Les techniques de gravures sont principalement l'incision, le frottement ou la pulvérisation à l'aide de pierres.

Platière ?

Une platière est un petit plateau rocheux constitué de grès avec un biotope particulier composé de bouleaux, bruyères, petites mares dans le creux des rochers, molinies, minicrevettes...

Reconquête forestière ?

Au pied de la Grande Sure, on observe une reconquête de la forêt sur les alpages avec la présence d’espèces pionnières comme le bouleau, l’érable sycomore, le sorbier, l’aulne vert et l’épicéa.

Une des dynamiques qu’on observe bien sur une photo, c’est l’implantation d’un épicéa au sein d’un genévrier nain. La graine protégée du vent et du froid parvient à se développer dans ce milieu hostile. Pour décrire ce phénomène, on parle d’une zone de combat ou de transition entre l’étage montagne forestier et l’étage alpin.

Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse ?

Créée en 1997, la réserve de 4420 hectares a entraîné le retour d’espèces qui étaient devenues très rares comme le chamois de Chartreuse. Les opérations de réintroduction de la marmotte dans les années 80 ont fait revenir naturellement l’aigle royal. On compte 4 couples sur le massif.

En 2010, la réserve a accompagné le projet de réintroduction du bouquetin. Il est pour l’instant présent sur la partie nord avec une soixantaine d’individus (Granier et Pinet), mais il ne fait aucun doute qu’il colonisera rapidement la partie sud.

Les forêts subalpines des hauts plateaux sont constituées principalement d’épicéas et de pins à crochet. Ce milieu qui n’est plus exploité depuis les années 50 est en train de retrouver son caractère sauvage et naturel !

Réserve Naturelle Régionale du Marais de Larchant ?

Le marais de Larchant s’étend sur près de 123 hectares. Il est classé depuis 2008 en Réserve Naturelle Régionale et est géré par l’association du marais de Larchant qui organise quelques visites pour les groupes (voir site maraisdelarchant.fr).

Dans les années 1960-1970, le marais, laissé à lui-même, était menacé par l’accumulation des débris organiques et nutritifs. Il était en train de se transformer en forêt et sa faune caractéristiques (amphibiens, canards, invertébrés) disparaissait progressivement.

Pendant toute l’histoire du marais, l’existence d’activités humaines l’avait préservé de cette évolution : creusement de canaux pour l’élevage de poissons ou le drainage, fauchage des roseaux, pâturage de bovins et de chevaux, exploitation forestière… Il fallait renouer avec cette tradition.

Des études géologiques, hydrologiques, botaniques, zoologiques sont entreprises à la demande des propriétaires par le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Un réseau de canaux long de 12 km est finalement creusé et le site finit par être classé réserve naturelle volontaire en 1988.

On y recense aujourd’hui 166 espèces d’oiseaux (busard des roseaux, blongios nain, héron pourpré), 8 espèces de reptiles (lézard vert) et 5 espèces d’amphibiens (crapaud commun).

Roselière ?

La roselière de Maincourt est une zone humide située sur des bras mort de l’Yvette où poussent principalement des roseaux. Elle joue un rôle essentiel d’épuration naturelle en filtrant les matières en suspension et en stockant une partie du carbone. Les roseaux absorbent différentes pollutions comme le phosphore, les nitrates, le cyanure et les hydrocarbures. Une roselière est donc une véritable station d’épuration abritant de nombreuses espèces comme les oiseaux (bruant des roseaux, rousserolle effarvate).

Cette zone humide est un des sites les plus remarquables du Parc Naturel Régional de la Haute-Vallée de Chevreuse qui souhaite sensibiliser le public sur la disparition à l’échelle national d’un milieu naturel essentiel dans la chaîne écologique.

Source de Sainte-Anne, Sainte Scariberge ?

Fontaine dédiée à l’origine à Sainte Scariberge, nièce de Clovis. Elle comprend un lavoir, une fontaine et un abreuvoir. Ce lieu est dès le Moyen Âge très honoré et de nombreux pèlerins y viennent pour son eau miraculeuse. Un pèlerinage continue de se dérouler fin juillet avec des chants et prières afin que la moisson se déroule dans de bonnes conditions. La sculpture au niveau de la fontaine a été faite en 1998 par Nicolas Alquin. Elle représente Sainte-Anne portant en son sein la vierge enfant, symbolisée par un vide, en souvenir d’une fillette qui s’est noyée dans la fontaine vers 1920.

Sulbanecte ?

Subalnecte est le nom de la tribu gauloise qui peupla la région du nord du Bassin Parisien et qui est à l’origine du nom de la ville de Senlis.

Tétras-lyre ?

Cet oiseau appelé aussi coq de bruyère est une espèce emblématique des Alpes. On le trouve jusqu'à 2300 m d'altitude, à la limite supérieure des arbres dans les zones de rhododendrons et d’aulnes verts. Il affectionne de préférence les secteurs d'arbustes de la famille des éricacées (airelle, myrtille, canneberge, bruyère, callune…).

Majoritairement végétarien, se nourrissant de feuilles, de bourgeons, de graines, de fleurs et de baies, il complète son alimentation avec des insectes, des araignées et des invertébrés. En hiver il se construit une sorte d'igloo dans la neige, où la température reste à environ 4 °C. Le tétras-lyre est surtout célèbre pour ses parades nuptiales printanières. Les mâles se retrouvent tous les ans, aux mois de mars, avril, mai et début juin sur des espaces dégagés d’arbres, plateaux ou tourbières appelées lek ou aire de parade.

Dans les Alpes, le dérangement dû aux randonneurs, cueilleurs ou skieurs est le principal facteur de diminution de la population de tétras lyre.

Trémelle mésentérique ?

Champignon orange fluo non comestible qui est un parfait indicateur d'humidité. Par temps humide, la trémelle est molle et gélatineuse. Par temps sec, elle devient dur comme de la corne.

Verrou ?

Un verrou est une barre rocheuse transversale obstruant une vallée glaciaire. La plupart du temps un verrou est donc synonyme de barrage et permet la formation d’un lac (Cas du Crozet et du Domènon).

Vestiges de la Montjoie ?

Ces ruines sont les vestiges d’un ancien château fort construit vers 1215 par Barthélémy de Roye, grand officier et conseiller du roi de France Philippe Auguste. Ce bâtiment défensif était destiné à protéger Paris des attaques anglaises. Il fait partie d’un ensemble de 5 forteresses dont la principale est le château de Retz bâtit aussi par de Roye et situé plus à l’ouest à 2 kilomètres.

Les 3 autres châteaux sont Hennemont, Béthemont et Sainte-Gemme. La Monjoie va subir les attaques incessantes des anglais durant la guerre de cent ans (1337-1453). Ces ruines deviennent ensuite des repaires pour brigands, ce qui décide Louis XIV à les faire entièrement rasées.

Illustration : Lacerta Viridis, iguane vert de Fontainebleau.