Circuit 3.4
Raid de l'Oisans
Randonnée du Plateau d’Emparis
Massif
Oisans.
Commune
La Grave.
Lieu de départ
Parking du Chazelet.
Durée
5h.
Niveau de difficulté
Intermédiaire.
Altitude minimale
1735 mètres.
Altitude maximale
2450 mètres.
Dénivelées positives et négatives
+ 700 mètres et - 700 mètres.
Équipement
Sac à dos avec pique-nique, chaussures de randonnée, jumelle.
Description de la randonnée
Le parcours débute dans le charmant village du Chazelet typique des villages de l’Oisans avec ses maisons en pierre et en tuf calcaire. Le sentier des Mules bien tracé et réhabilité par l’association « Chemins d’Avant » permet de rejoindre le plateau d’Emparis.
Des alpages à perte de vue apparaissent dans un décor grandiose dominé par le massif de la Meije à 3982 mètres. L’itinéraire passe par le lac Lérié (2350 mètres) et le lac Noir (2450 mètres) moins fréquenté.
Les rapaces sont abondants et il est possible de voir sur une même journée le trio magique vautour fauve, aigle royal et gypaète barbu qui vient de faire son grand retour. La flore est tout aussi riche avec la grande gentiane, l’arnica et surtout le rare edelweiss.
Faune observée
Mammifères :
Chamois, marmottes.
Oiseaux :
Aigle royal, vautours, gypaète barbu, faucon crécerelle, chocards (bec jaune), craves (bec rouge).
Flore observée
Edelweiss, orchis vanille, orchis tacheté, arnica, trolle d’Europe.
Vestiges historiques
Le sentier des mules, ancien chemin de transhumance.
Le village du Chazelet.
Edelweiss ?
Cette fleur laineuse, de couleur blanche, disposée en étoile et appelée étoile d’argent est sans doute la plante montagnarde la plus renommée. Elle s’adapte très bien au climat montagnard en supportant de grandes différences de température, le vent et la sécheresse. Elle pousse de juillet à septembre dans les endroits rocailleux et les pelouses, surtout en terrain calcaire, généralement entre 1700 et 3400 mètres d’altitude. Note : edelweiss est un nom masculin.
Gypaète barbu ?
Un couple d’une femelle avec deux mâles a choisi le plateau d’Emparis comme nouveau territoire et une première naissance a été observée en 2019 ! C’est le début d’une lente reconquête après des années d’absence.
Ce rapace charognard de 3 mètres d’envergure, à l’œil cerclé de rouge et au plumage orange dû à son habitude de prendre des bains de boue ferrugineuse, est aussi appelé casseur d’os. Il les emporte dans ses serres pour les lâcher en vol au-dessus d’un pierrier. Il peut ensuite ingurgiter des os mesurant jusqu’à 25 centimètres grâce à ses sucs gastriques qui vont les dissoudre. Son rôle écologique est important en montagne, car il finit le nettoyage d’une carcasse après le grand corbeau et les vautours. Il empêche ainsi les mauvaises bactéries, les parasites et les maladies de proliférer.
Le plateau d’Emparis et la combe de Malaval lui offre un milieu idéal avec des falaises ensoleillées, des pierriers pour casser les os, des vires et cavités pour nicher, des courants thermiques ascendants pour atteindre les vents réguliers en altitude sans un battement d’ailes, et enfin un site d’estive de milliers d’ovins comme apport continu en nourriture.