Circuit 9
Randonnée de Larchant
Massif
Fontainebleau, forêt domaniale de la Commanderie.
Commune
Larchant et Villiers-sous-Grez.
Lieu de départ
Parking du Rocher de l’Eléphant.
Durée
5h.
Niveau de difficulté
Intermédiaire.
Altitude minimale
65 mètres.
Altitude maximale
114 mètres.
Dénivelées positives et négatives
+ 150 mètres et – 150 mètres.
Équipement
Chaussure adaptée pour la randonnée.
Description de la randonnée
La commune de Larchant est située dans la forêt domaniale de la Commanderie. Cette partie sud du massif de Fontainebleau est surtout connue pour l’escalade des rochers spectaculaires de l’Eléphant et de Dame Jouanne. Ces blocs de grès dominent le petit village de Larchant bien visible dans le paysage grâce à la Basilique Saint-Mathurin, ancien haut lieu de pèlerinage au Moyen-Âge.
La randonnée rejoint ensuite le petit hameau champêtre de Busseau dans le Cul de la vallée, traverse la plaine forestière sous le cri des nombreux pics et contourne la Réserve Naturelle Régionale du Marais de Larchant, dont l’accès est malheureusement réglementé. Vous découvrirez en fin de balade, l’abri rupestre de la Roche au Diable appelé Grotte à la peinture et comprenant des tracés digitaux datant du mésolithique, il y a plus de 8000 ans !
Il est possible de se restaurer tout au long de l’année à l’Auberge du Chalet Jobert située au pied des rochers de Dame Jouanne.
Faune observée
Traces de chevreuils et sangliers.
Oiseaux :
Pic noir, pic épeiche, mésange charbonnière.
Insectes :
Dytique sillonné.
Flore observée
Genévrier, anémone Sylvie, ficaire fausse renoncule.
Vestiges historiques
Basilique Saint-Mathurin.
Grotte à la peinture de la Roche au Diable.
Réserve Naturelle Régionale du Marais de Larchant ?
Le marais de Larchant s’étend sur près de 123 hectares. Il est classé depuis 2008 en Réserve Naturelle Régionale et est géré par l’association du marais de Larchant qui organise quelques visites pour les groupes (voir site maraisdelarchant.fr).
Dans les années 1960-1970, le marais, laissé à lui-même, était menacé par l’accumulation des débris organiques et nutritifs. Il était en train de se transformer en forêt et sa faune caractéristiques (amphibiens, canards, invertébrés) disparaissait progressivement.
Pendant toute l’histoire du marais, l’existence d’activités humaines l’avait préservé de cette évolution : creusement de canaux pour l’élevage de poissons ou le drainage, fauchage des roseaux, pâturage de bovins et de chevaux, exploitation forestière… Il fallait renouer avec cette tradition.
Des études géologiques, hydrologiques, botaniques, zoologiques sont entreprises à la demande des propriétaires par le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Un réseau de canaux long de 12 km est finalement creusé et le site finit par être classé réserve naturelle volontaire en 1988.
On y recense aujourd’hui 166 espèces d’oiseaux (busard des roseaux, blongios nain, héron pourpré), 8 espèces de reptiles (lézard vert) et 5 espèces d’amphibiens (crapaud commun).
Basilique Saint-Mathurin ?
Cette église est l’un des joyaux de l’architecture gothique d’Île-de-France. Elle fut construite entre la fin du XIIème siècle et le début du XVIème siècle grâce à la légende faisant naître Saint-Mathurin à Larchant, à la fin du IIIème siècle. Un pèlerinage important pour la guérison des fous et des possédés se développa sur son tombeau. Plusieurs rois y passèrent aussi (Charles IV, François Ier et Henri IV), ce qui rendit nécessaire la construction d’une grande basilique. Longueur intérieure totale (y compris la nef ruinée) : 57 mètres, longueur du transept : 29 mètres, hauteur des voûtes : 18 mètres, hauteur de la tour : 50 mètres ! Malheureusement, elle a subi des dégradations irrémédiable durant les guerres de religion (conflit entre catholiques et protestants), tout particulièrement en 1568 où l’église et le village sont incendiés. Dans les années 1980, une campagne de restauration fut engagée, sous l’impulsion de l’Association Culturelle de Larchant.
Grotte à la peinture de la Roche au Diable ?
La commune de Larchant est un des lieux les plus riches en abris ornés du Massif de Fontainebleau. Une centaine d’entre eux ont été recensés dont la Grotte à la peinture découverte en 1959 par Jacques Hinout. Son nom provient de la présence des traces de couleur ocre relevées sur son plafond. On y trouve surtout de nombreuses gravures de sillons, de marelles, de quadrillages et d'arboriformes (représentation du soleil). On y a retrouvé aussi des restes d’activités humaines (silex, ossements, foyers).